Jardins du château de Brécy. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand.)
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Un tableau de verdure et de pierre. Comme pour ces toiles de maître qui n’auront jamais fini de livrer leurs secrets, on se trouvera toujours une nouvelle raison de le regarder. Auréolé de mystère, le hameau de Brécy est une œuvre d’art. Tout Brécy : l’église, le château, la ferme, trilogie de base de la paroisse médiévale. Et surtout ses jardins. Un ensemble indissociable, cimenté par le végétal.
Issue de nord-ouest, une belle allée de hêtres mène au village, s’élargit en une vaste esplanade bordée de vénérables tilleuls. De l’autre côté de la petite route qui semble ne mener nulle part, un superbe portail ouvre sur la cour d’honneur du château. Un écrin de joaillerie, cerné d’un mur flanqué de colonnes d’ordre ionique coiffées de pilastres, aux portes piétonnes surmontées de lions bicéphales, serre-livres géants qui pressent le volume du fronton. Le château est plus humble. Du reste, La Varende n’a-t-il pas toujours préféré à ce mot ceux de « demeure » ou « habitation » (La Varende : Variations sur le château) qui lui siéent à merveille ? Au fond du large couloir formé par les communs, c’est la maison manable du domaine.
« Près de l’église est un ancien château du XVIe siècle », écrit Arcisse de Caumont, « précédé d’une porte monumentale, dans le style qui régnait sous Louis XIV ; il est habité par un fermier. » En réalité, la demeure fut édifiée sous Louis XIII, en 1620, à la place d’un ancien prieuré, et achetée 20 ans plus tard par Jacques Le Bas, seigneur de Cambes et doyen des aides au pré...
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