Décapage et reconstruction du fronton d’un baromètre. Après remontage et patine. (Photo Jean-Xavier de Saint-Jores © Patrimoine Normand).
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« De tous les êtres que la Nature a soumis au pouvoir de l’homme, il n’en est peut-être pas de plus tourmenté et sûrement aucun de plus tourmentant que l’or ; la cupidité déchire les entrailles de la terre pour l’en tirer ; à peine l’obtient-elle, qu’il devient en ses mains un Protée qu’elle varie au gré de son caprice. » Wattin, 1778.
La dorure : genèse et développement
Si l’on en croit Wattin, auteur en 1778 du premier ouvrage technique de référence en la matière, L’art du peintre, doreur et vernisseur, publié à Liège, il semble que les premières mentions d’application de feuilles d’or pour produire un effet décoratif remontent à la haute Antiquité. L’auteur fait référence à la mythologie grecque en prenant l’exemple de Nestor offrant à Minerve un sacrifice de bovin, dont les cornes ont été préalablement recouvertes de feuilles d’or par un ouvrier. D’une façon générale, les différentes expéditions archéologiques menées sur les sites de cultures anciennes ont apporté la preuve de l’utilisation à des fins décoratives de la dorure dans les monuments qui nous sont parvenus (temples, mausolées, chambres funéraires...). Plus récemment, dans les textes anciens, Pline rapporte que la Rome antique connut aussi une certaine généralisation de la dorure dans les édifices publics et privés. Cette pratique tend à disparaître avec la chute de l’Em...
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