La rue de Paris, en 1900 et la tourelle de la maison du docteur Oliffe. (Coll. Patrimoine Normand)
Au milieu du XIXe siècle, la petite ville de Trouville connaît des transformations considérables qui la préparent à devenir une station balnéaire importante. L’engouement pour les bains de mer au début des années 1830, la création du premier casino-salon en 1838, l’ouverture du chenal en 1849, l’arrivée du chemin de fer en 1863 attestent incontestablement des conséquences favorables des premiers pas du tourisme balnéaire. En 1843, Trouville reçoit déjà 5 000 estivants et les plus fortunés d’entre eux se portent acquéreurs de terrains, en bord de plage, dans le but d’y construire leur villa d’été. C’est le cas du docteur Oliffe, ami du député Morny et amoureux de Trouville qui, en septembre 1844, achète un terrain en accès direct à la plage au bout de la rue de Paris. L’année suivante, il lance les travaux du Topsy, destiné à être sa résidence d’été privée.
Quant aux autres, ils continuent de fréquenter les auberges et petits hôtels. Mais l’activité balnéaire se développe et s’érige en art de vivre, amenant une clientèle exigeante et aisée qu’il faut satisfaire. Très tôt, la municipalité de Trouville comprend qu’elle doit travailler au développement de ses capacités d’accueil et aménager le quartier des bains de mer. Par sa situation, la rue de Paris se trouve au centre des projets et en profite tout naturellement. D’une part, parce qu’elle est la voie principale qui mène à la plage ; d’autre part, parce qu’elle apparaît de plus en plus comme « l’antichambre » du magnifique hôtel de Paris dont elle porte le nom. La rue de Paris et son hôtel témoignent de l’évolution à la fois spontanée et provoquée d’une station balnéaire dont la Belle Époque a été l’abou...
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