Vue générale du jardin avec le clocher de l’abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives. (Photo Christiane Dorléans © Patrimoine Normand.)
Pour qui a rêvé de découvrir un jour le haricot magique du conte, ou bien la fleur introuvable de son enfance, le jardin conservatoire de Saint-Pierre-sur-Dives, peut être pour lui une manne. Lieu de promenade pour amateur, il est aussi un moyen de prendre pied dans les jardins du pays d’Auge et leurs traditions ancestrales.
Le jardin conservatoire de Saint-Pierre-sur-Dives n’est pas un jardin d’agrément, avec perspectives et jets d’eau. Nulle recherche de l’esthétique, sa beauté lui vient des plantes qui y poussent et de leurs histoires. C’est un jardin récent, né de la réunion de trois compétences : le professeur Pierre-Noël Frileux, de l’Université de Rouen ; Michel Vivier, ethnobotaniste, ancien délégué régional de l’INRA Basse-Normandie ; Christiane Dorléans, présidente de « Montviette Nature ». Tous les trois sont profondément impliqués par leurs recherches personnelles et professionnelles dans les jardins ruraux du pays d’Auge. Leurs passions communes les amènent à monter en 1994 une exposition originale, celle d’un jardin entièrement recréé. Concept nouveau pour le public qui y adhère. Suite à une proposition de la ville de Saint-Pierre-sur-Dives, le Jardin Conservatoire est implanté dans les anciennes pépinières de la ville, réutilisant les structures abandonnées (serres et châssis). Chacun des trois fondateurs apporte sa collection privée. Et pour reprendre la tradition des jardins ruraux, on peut échanger ses graines et boutures, issues de son trésor, contre des plants du jardin conservatoire. Chacun en ressort enrichi et le patrimoine (agri)culturel se développe ainsi. Le jardin conservatoire a pour objet non seulement de rechercher et préserver les espèces et variétés en voie de disparition, mais aussi d’observer le comportement des plantes (rusticité, rende...
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