Façade de la maison de Petit-Couronne, vue du jardin, une partie des bâtiments, d’origine fut détruite (dépendances). (© Yohann Deslandes.)
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Passez la porte, et vous entrez dans un autre monde, loin du bruit et de la vie trépidante de la ville. L’enclos protège un des rares endroits enchanteurs qui restent en ces lieux. Cette maison est chargée de mémoire, mais de mémoire vivante, grâce à l’accueil, aux aménagements réalisés et aux manifestations qui y sont organisées.
Située au centre d’un jardin d’agrément, la maison de campagne des Corneille nous accueille. Acquise en 1608 par le père de Pierre Corneille (afin de régler une situation familiale complexe), elle reste dans la famille jusqu’au 27 décembre 1686, date à laquelle elle est cédée par le fils aîné du poète. Corneille en hérita en mars 1639. On ne sait rien de très précis sur l’occupation des lieux (qui y habitait, quand) et sur les rapports de la famille Corneille avec les habitants de Petit-Couronne. Il semblerait cependant que des liens existaient, puisque plusieurs femmes de la famille devinrent marraines d’enfants du village. Quant à la maison, elle fut louée au profit d’une des filles de Corneille, religieuse au Couvent des Dominicaines du faubourg Cauchoise de Rouen.
La maison est une charmante bâtisse à pans de bois, couverte d’essentes de châtaigniers, avec tourelle d’escalier hors œuvre. Deux lucarnes s’ouvrent sur le toit de tuiles, façade avant. Un bandeau saillant couvert de bardeaux de bois court sur la façade avant et l’un des côtés, protégeant le mur. La maison, telle que nous la voyons, a été fortement modifiée par rapport à son état initial, puisque de nombreuses restaurations et modifications sont intervenues, notamment au XIXe siècle (destruction d’une grange au nord en 1879). Des pièces existaient apparemment aussi au-dessus du porche. Attaché à cette maison, un four à pain, un jardin et une mare. De nos jours subsistent le four à pain et une petite partie du jardin avec son verger. La mare est asséchée, remplacée par un jardin public et un théâtre de verdure. Le mur est lui aussi d’ori...
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