Le Vieil-Évreux - Gisacum. Vue sur la salle chaude et la chaufferie et masque en tôle de bronze. (Photo Eric Bruneval © Patrimoine Normand).
Sur les lieux de l’ermitage d’un saint assez mystérieux, les hommes ont construit ce qui allait devenir l’un des plus beaux villages de France. Le paysage, la lumière, la pierre, les hommes, tous semblent s’être unis pour y contribuer. Un autre visage de la Normandie, trop peu connu.
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Site exceptionnel, connu depuis longtemps, fouillé puis laissé en friches, les thermes du Vieil-Évreux sont de nouveaux fouillés depuis 1996, en vue d’une prochaine mise en valeur. Ce plan de réhabilitation est programmé par la direction de l’Action Culturelle du Conseil Général de l’Eure, propriétaire des Thermes, avec pour finalité, la réalisation d’un jardin archéologique. Les dernières campagnes de fouilles ont permis d’affiner la compréhension du site. Mais les thermes ne sont qu’une infime partie d’un vaste ensemble s’étendant sur 230 hectares, sanctuaire vraisemblablement extra-régional, aux portes de la cité antique Mediolanum Aulercorum (Évreux), chef-lieu de cité des Aulerques.
Historique des fouilles et découvertes
Si les premières fouilles ont eu lieu en 1801 par François Rever, le site est lui connu depuis bien plus longtemps. En fait, d’importantes ruines doivent être encore visibles au Moyen Âge, mais leur identification n’est pas alors établie : une tradition (Chronique Normande) veut que ce soit les ruines d’un château fort construit par Richard, comte d’Évreux.
Au XVIIIe siècle, l’ancienneté et l’ampleur du site sont bien perçues par la population, mais la fonction attribuée aux ruines est fort éloignée de la réalité : « Il y eut un ancien fort sur les ruines duquel Richard aurait élevé son château et que ce fort aurait été bâti par les Romains, aussi bien qu’une espèce d’Aqueduc… » « On sait encore que ces masures et ces restes de murailles qu’on y voit, n’ont qu’une étendue très petite en comparaison de celle que devait avoir cette ville, et que ces débris ne montrent tout au plus que l’apparence d’un fort et d’un château ruiné » (G. Brasseur, Histoire civile et ecclésiastique du comté d’Évreux, Pa...
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