Colombiers-sur-Seulles - vue du village (Photo Bertilde Barge © Patrimoine Normand).
Niché au pied d’une colline, au bord de la Seulles qui serpente au creux de la verdure, Colombiers-sur-Seulles apparaît comme un îlot de tranquillité. Ses maisons de pierre anciennes, son église romane au très beau clocher lui donnent un caractère typique, très attirant. Aller à Colombiers, c’est à coup sûr se dépayser quelques heures.
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Notre village est un petit monde où les maisons se touchent, se serrent les unes contre les autres. Les toits se joignent, les murs sont le plus souvent mitoyens, quelques cours sont communes, les jardins sont à l’arrière de ces maisons. Le village est édifié en trois parties : le bout du haut, le mitan, le bout du bas. L’artère principale est la rue de l’église ; les anciennes maisons implantées le long de la rue maintiennent encore le profil primitif. Elles ont été construites par des carriers dont la pierre blanche provient de la carrière d’Orival. L’intérieur de celles-ci est pratiquement identique. Dans quelques maisons, on retrouve les mêmes niches placées au même endroit, les petites fenêtres bouchées aujourd’hui, les pierres à évier et enfin ces escaliers de pierre qui desservaient soit une chambre, soit un grenier. L’ouvrier a disparu mais l’œuvre est restée.
Depuis longtemps, l’homme a représenté ce qu’il ressentait à travers des inscriptions ou dessins qu’il gravait dans la pierre. Une concentration importante de graffiti représentant principalement des bateaux, des cavaliers, un calice, un calendrier journalier, des noms, des oiseaux... se distinguent sur les murs de la ferme de la Dîme. Avant de pénétrer dans cette ferme-équestre, vous passerez sous un très beau porche datant du XVIIIe siècle.
Aucune trace d’habitat groupé n’a été relevée à l’Antiquité. Cependant, des traces importantes attestent de la présence humaine à la préhistoire. Le premier, le menhir « pierre debout » est situé au bord de la route de Reviers à Bayeux (ancienne voie romaine), au-dessus du village. Ce monolithe est en calcaire, mesure 2 m 20 de haut, sa longueur est de 60 centimètres, son épaisseur de 40 centimètres environ. La « pierre debout » à laquelle se rattachait une sorte de culte religieux a été brisée à la base vers 1845. Sa position actuelle est certainement sa position primitive mais son orientation actuelle est celle donnée lorsqu’elle fut relevée par Arcisse de Caumont en 1872. Autrefois, les jeunes filles escaladaient la pierre et retombaient sur le sol à l’opposé, après avoir déposé quelques pièces d’argent dans la cavité au sommet du menhir dans l’espoir de trou...
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