Entre la cathédrale et les anciens bâtiments du palais épiscopal se dresse la silhouette familière d'un arbre qui fête ses 200 ans ; à droite : la plaque apposée sur l'arbre. (Photo Aline Renault © Patrimoine Normand)
Rares sont les arbres de la liberté qui ont survécu. À l'ombre de la cathédrale, celui de Bayeux fête ses 200 ans.
Solidement ancré dans la cour de l'ancien évêché, près de la cathédrale qu'il caresse de l'extrémité de ses rameaux, l'Arbre de la Fraternité rebaptisé Arbre de la Liberté défie, depuis deux siècles déjà, le temps et les folies humaines, si promptes à brûler demain ce qu'elles adorent aujourd'hui. Plantés dans l'enthousiasme et l'allégresse, décorés, vénérés, bénis, célébrés, bien peu de ces arbres-symboles ont aujourd'hui survécu, non seulement à la « mort naturelle » qui guette tout être vivant, mais surtout à la hache rancunière ou malfaisante de ceux qui les avaient vu planter,… ou même plantés ! Celui de Bayeux a, par bonheur, et grâce à l'importance qu'il a très rapidement prise pour les habitants de la ville, pu être sauvé de l'arrêt de mort dont il était, comme ses « frères », frappé en 1851.
Un « Arbre de la Liberté » : pourquoi ?
Depuis la nuit des temps, l'Homme, quelles que soient sa religion, ses croyances ou sa culture, a doté l'arbre d'une symbolique puissante. Il semble donc logique qu'en des temps aussi bouleversés, aussi lourds de signification que les années 1789-90, un homme ait eu un jour l'idée de concrétiser le jeune et puissant concept de Liberté par la plantation d'un arbre. Il semblerait que cet homme fut M. Norbert Pressac de la Chassagnaie, curé de Saint-Gaudens, près de Civray (Vienne) qui, s'inspirant de l'ancienne cou...
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Retrouvez l'article intégral dans la version papier de PATRIMOINE NORMAND (n°14, avril-mai 1997).
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