Le château de Lignou, propriété du Comte de Vaucelles. (Photo Jeanine Rouch © Patrimoine Normand)
Chronique d’une légende de Notre-Dame à l’origine d’un pèlerinage encore en cours au XXe siècle.
Notre-Dame de Lignou, sa légende, son sanctuaire
La seigneurie de Lignou
À la sortie de Lignou, en direction de Lonlay-le-Tesson, le village de Lignou est indiqué sur la gauche au carrefour de « l’abbaye » (déformation de La Baye) que domine un grand calvaire.
Le château actuel d’époque Henri IV situé à l’écart du village fut construit à partir de 1560 par ordre de Jacqueline d’Harcourt en remplacement du vieux manoir des Seigneurs de Lignou qui fut détruit. Il se situait près de l’église actuelle. On devine la présence d’une ancienne motte féodale près d’une allée bordée d’arbres.
Au XIVe siècle, la seigneurie était un quart de fief noble et franc avec, entre autres privilèges : patronage de l’église du lieu, nomination à la cure et à la chapelle du château. L’église actuelle dédiée à Saint Martin a été construite en 1768 sur les bases de l’ancienne chapelle du manoir. À cette époque (1390), la terre de Lignou appartenait à Olivier de Lignou, écuyer. Il eut deux filles : Colette, mariée à Jehan de Sainte-Marie (armes de la Maison de Sainte-Marie - « De gueules au chevron d’argent »), et Philippote mariée à Amalric de la Poterie. Le 22 janvier 1397 le fief fut divisé en deux. Le huitième de fief de Philippote passa à la famille de Saint-Germain (armes de la Maison de Saint-Germain - « De gueules aux chevrons d’argent, accompagnés de trois besans de même »). Au XVIe siècle, un Michel de Saint-Germain réunit la totalité du quart du fief de Lignou. Il eut aussi deux filles : Jeanne qui épousa François d’Olliamson et Marie qui épousa Guy d’Harcourt et lui apporta la terre de Lignou. Guy d’Harcourt, chevalier de Beuvron-en-Auge, fit les campagnes de Piémont sous les ordres de Claude d’Annebaut, Maréchal de France. Lieutenant de cent hommes d’armes, il servit ensuite dans toutes les guerres de Religion. Il mourut le Ier juillet 1567. Ils eurent trois fils. Les deux aînés se partagèrent le fief de Lignou en 1578. Morts tous les deux sans enfant, ce fut leur plus jeune frère qui hérita du domaine.
La façade de Notre-Dame de Lignou de Couterne. (Photo Jeanine Rouch © Patrimoine Normand).
Nous voici arrivés à l’époque où se situe la légende de Notre-Dame de Li...
Il vous reste 78 % de cet article à lire.
Cet intéressant article comporte une regrettable erreur à propos des Saint-Germain. Leurs armes sont de gueules à la fleur de lys d'argent comme issues de la maison d'Argences (aujourd'hui d'Argence) toujours existante. En revanche ces Saint-Germain se sont éteints au XIXe siècle.
PRATIQUE
|
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER :NOUS SUIVREPRATIQUE
|