L’avènement de Charles le Simple en 898 signe le retour au pouvoir de la vieille dynastie carolingienne. Rien ne peut plus cependant s’effectuer sans l’aval des grands, désormais suffisamment puissants pour faire ou défaire des monarques au pouvoir vacillant. Dans un monde bouillonnant, en plein processus de désintégration politique, des bandes vikings continuent à sévir.
Présentons d’abord quelques-uns des acteurs principaux des événements à suivre, une poignée de personnages opportunistes qui ont su détourner à leur profit les prérogatives régaliennes. Pour certains, ils lèvent maintenant sur leurs terres impôts et armées, dressent des fortifications, rendent la justice battent monnaie et n’hésitent plus à se parer du titre de princeps (prince), jusque-là réservé au seul roi, ou de dux (maître de plusieurs comtés). Au sud, Èbles Manzer, comte de Poitou, étend son autorité vers le sud et sera plus tard le maître incontesté de l’Aquitaine ; au nord, Baudouin II tient fermement le comté de Flandre ; à l’est, le comte Herbert Ier de Vermandois, bientôt remplacé par son fils, le terrible Herbert II, règne en quasi souverain sur la Picardie et une bonne partie de la Champagne ; un peu plus au sud s’étendent les possessions de Richard le Justicier, considéré comme le fondateur du duché de Bour...
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