Avec ses hautes tours et ses puissantes murailles, Falaise représente l'archétype de la forteresse médiévale. (© Stéphane William Gondoin).
Dans l’imaginaire collectif, le terme château fort renvoie immédiatement à de hautes tours aux murailles épaisses, couronnées de mâchicoulis et coiffées de toitures en poivrière, au pied desquelles joutent des chevaliers bardés d’acier couverts de surcots multicolores. Cette image romantique d’un Moyen Âge idéalisé mérite d’être largement nuancée : en Normandie comme ailleurs, les châteaux forts, et plus généralement les systèmes fortifiés, ont connu maints bouleversements au fil du temps, pour s’adapter en permanence à l’évolution du contexte géopolitique et des techniques de siège.
Se fortifier pour se protéger des périls du monde extérieur est un réflexe qui remonte aux origines de la civilisation. Au début du Néolithique déjà, c’est-àdire plusieurs milliers d’années avant notre ère, les hommes qui se sédentarisent se retranchent avec leurs biens derrière des fossés profonds et des talus surmontés de palissades. Des enceintes enserrant des superficies modérées (quelques hectares ou dizaines d’hectares) datant de cette époque, ont notamment été mises au jour par les archéologues de l’INRAP (Institut national de Recherches préventives) à Goulet (nouvelle commune de Monts-sur-Orne, dans l’Orne) ou à Saint-Martin-de-Fontenay (Calvados). Il s’agit alors sans doute de mettre de petites structures cla...
Il vous reste 83 % de cet article à lire.
Dossier "Les châteaux forts en Normandie" (18 pages) :
PRATIQUE
|
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER :NOUS SUIVREPRATIQUE
|