Un char factice gonflable de type « Sherman », chargé de tromper les avions de reconnaissance allemands dans le cadre de l’opération Fortitude. (© US National Archives)
Le 17 janvier 1943, à Casablanca, le général Charles de Gaulle et le général Henri Giraud, commandants des Forces Françaises Libres, se serrent la main devant Franklin D. Roosevelt et Winston Churchill. (© US War Department) |
Le débarquement sur les plages de Normandie est le fruit de longs mois de préparation. La mise au point de cette offensive bénéficie de multiples enseignements, obtenus au prix du sang lors des opérations alliées antérieures de la Seconde Guerre mondiale.
En 1942, les dirigeants des trois principaux pays alliés (Roosevelt pour les États-Unis, Churchill pour la Grande-Bretagne et Staline pour l'Union Soviétique) se consultent régulièrement et partagent leurs projets, aussi bien politiques que militaires. Lors de ces différents échanges, Churchill fait comprendre à ses homologues qu'il n'est pas favorable à une grande offensive lancée directement depuis la Grande-Bretagne, car il craint que sa nation paye à nouveau un lourd tribut à cette guerre. Les Alliés débutent alors une stratégie périphérique pour battre les armées allemandes et lancent de multiples offensives en Méditerranée. Du 13 au 14 janvier 1943, Roosevelt et Churchill se rencontrent à Casablanca pour décider des opérations futures. Ils y confirment la stratégie périphérique en planifiant la poursuite des combats en Méditerranée, avec notamment un débarquement en Sicile. Staline est absent lors de cette conférence, accaparé par la bataille de Stalingrad.
Le débarquement à l'ouest : un consortium politique
Après le tournant de Stalingrad, en février 1943, l'Armée rouge regagne progressivement les territoires perdus lors des combats précédents et progresse vers l'ouest. Pourtant, le conflit reste extrêmement difficile pour les troupes soviétiques et Staline demande à ses partenaires l'organisation d'une conférence tripartite. Il veut enfin obtenir la promesse formelle de l'ouverture d'un second front à l'ouest pour 1943. Mais lors de la conférence de Washington (11 au 26 mai 1943) entre le président américain et le Premier Ministre britannique, on convient que rien ne sera po...
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