De gauche à droite : Guillaume Longue Épée (vers 927-942), fils de Rollon. Socle de la statue équestre de Guillaume le Conquérant (1851). La figure de Guillaume Longue Épée a été ajoutée, comme ses voisines, en 1875. Le sculpteur n’a pas manqué de doter le chef normand d’une arme excessivement longue ; Richard Ier de Normandie (942-996). Partie inférieure de la statue équestre de Guillaume le Conquérant à Falaise ; Richard II de Normandie (996-1026). Socle de la statue équestre de Guillaume le Conquérant à Falaise. Le poète Wace le surnomme « le Bon ». La barbe semble l’accessoire indispensable du prince. (Photos © Laurent Ridel)
Un siècle après l'accord de Saint-Clair-sur-Epte, la Normandie reste le dernier État fondé par les Scandinaves survivant en Europe occidentale. Et pourtant, les fils et petits-fils de Rollon, Guillaume Longue Épée et Richard Ier, ont bien failli lâcher la barre du jeune navire normand.
GUILLAUME LONGUE ÉPÉE (VERS 927-942)
Le fils de Rollon, Guillaume Longue Épée, aurait voulu entrer dans les ordres. Du moins, c’est ce que nous raconte le chanoine Dudon de Saint-Quentin, la principale source sur les débuts du duché de Normandie. Le jeune duc aurait confié à l’abbé de Jumièges, Martin († 943), son inquiétude quant à son salut. Abandonner le pouvoir pour devenir moine ne lui assurerait-il pas de meilleures chances dans l’au-delà ? Martin l’aurait énergiquement dissuadé de suivre la voie monastique. En tant que fils de chef, son devoir est de rester auprès de ses sujets et non de s’enfermer derrière les murs d’une abbaye.
Guillaume Longue Épée dirige donc sa jeune principauté, constamment habité par les vertus d’un prince chrétien. Il se fait le défenseur des faibles et des opprimés, assure la paix et la justice et rejette la violence. Chaque phrase de Dudon de Saint-Quentin sert à dessiner une auréole au-dessus de la tête du chef normand. On déduira toutefois de son surnom que Guillaume ne dédaigne sûrement pas se jeter dans la mêlée. Où est alors l’apôtre de la non-vio...
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