Vous avez dit barbares ? (© Musée de Normandie - ville de Caen - O. Nadel).
Barbares. Ces syllabes évoquent la brutalité, la cruauté, les viols et les massacres. Du « gang des barbares » aux décapitations islamistes, en passant par les assassinats de masse, l’actualité est malheureusement prodigue de l’emploi du terme dans cette acception. L’exposition du musée de Normandie fait le point sur ce que l’Histoire a retenu sous le nom d’invasions barbares, ou encore de grandes invasions. Pour une approche scientifique de la période, loin des images d’Épinal du vase de Soissons, des reines sanguinaires et des rois fainéants.
Avant l’ère moderne, le mot a recouvert deux sens distincts. Pour les Grecs, est dite barbare toute personne qui ne parle pas la langue de Sophocle. Chez les Romains, le barbare est celui qui n’est pas soumis au droit romain, ce qui nous plonge au coeur de la question.
Les grandes invasions commencent au cours de l’hiver 406-407, lorsque des groupes de Suèves, d’Alains et de Vandales franchissent le Rhin pris par les glaces pour s’établir en Gaule romaine.
Romulus Augustule, dernier empereur romain d’Occident, perd son trô...
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