L'abbaye Saint-Vigor de Cerisy-la-Forêt. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)
Le petit matin de l’abbaye de Cerisy. (© Stéphane Wiiliam Gondoin) |
Un peu à l’écart du bourg de Cerisy-la-Forêt, à deux portées de flèche de la lisière du bois l’Abbé, s’élève une fantastique abbatiale construite aux XIe et XIIe siècles. Chef-d’œuvre de l’architecture romane, elle rappelle la ferveur religieuse du duc de Normandie Robert le Magnifique, mais aussi celle de son fils, un certain… Guillaume le Conquérant !
Ses serres cramponnées aux branches d’un arbre, une chouette chevêche surveille d’un regard sévère le soleil d’été s’élevant lentement face au chevet de l’église Saint-Vigor. Déjà les premiers rayons effleurent la pierre, la rehaussant d’une teinte ocrée. L’étang situé en contrebas de l’abbaye s’illumine à son tour, reflétant à sa surface la silhouette de l’édifice multiséculaire. Jeu de miroir simplement féerique… Tel est le petit matin de Cerisy-la-Forêt.
des origines mythiques
Un halo légendaire auréole la fondation d’une première abbaye, au tout début du VIe siècle. Selon la Vita Sancti Vigoris (Vie de saint Vigor), un nommé Volusianus possède alors la terre de Cerisy. Celui-ci s’en vient trouver Vigor, « homme de Dieu » réputé pour sa sainteté et ses miracles, qui mène une vie de méditation et de prière en son ermitage de Reviers (Calvados, au nord de Caen, près de Courseulles-sur-Mer). Il le supplie de venir sur ses te...
Il vous reste 94 % de cet article à lire.
PRATIQUE
|
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER :NOUS SUIVREPRATIQUE
|