Le château de Canon. Élie de Beaumont supprime les mansardes pour le construire. Sa toiture d’ardoise est à peine visible, masquée par les balustres à l’italienne et les vases ouvragés qui la ceinturent. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)
La succession des serres à ciel ouvert des Chartreuses, par une enfilade d’arches en plein cintre. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand) |
Avec deux châteaux, deux jardins, quatre fabriques, onze serres à ciel ouvert, une longue implication familiale et quelques tempêtes dévastatrices, Canon fait figure d’exception parmi les nombreux parcs remarquables de Normandie. Découverte d’un domaine à la lisière du pays d’Auge, original, vivant et préservé.
Eudes de Canon est le premier propriétaire des lieux. La valse des alliances matrimoniales et des successions les transmet au XVe siècle à la famille Franqueville, puis tour à tour aux Sarcilly au XVIe, aux Le Sueur, et en 1689 à Thomas Bérenger qui construit un premier château. De religion protestante, son fils Robert s’enfuit en Angleterre après avoir vendu Canon en 1727 à La Rocque, receveur des Tailles de Valognes qui, en homme d’argent avisé, profite des circonstances et s’en rend acquéreur pour une bouchée de pain.
le second château
Très fortuné, La Rocque entreprend la construction d’une nouvelle demeure et d’un parc classique, bien décidé à y faire souche. Il crée la pièce d’eau et fait planter des avenues. C’est compter sans la pugnacité des anciens propriétaires ! En 1760, la Caennaise Anne-Louise Morin du Mesnil, unique descendante des Béranger, épouse Jean-Baptiste-Jacques Élie de Beaumont, un éminent avo...
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