Le meurtre de Becket, peinture murale dans la cathédrale de Bayeux. (© Serge Van Den Broucke)
Gisant d'Henri II Plantagenêt à l'abbaye bénédictine de Fontevraud. (© Stéphane William Gondoin) |
Le 29 décembre 1170, quatre chevaliers en armes se précipitent dans la cathédrale de Canterbury et assassinent son archevêque, Thomas Becket, à coups d'épée et de hache. Les répercussions de ce geste terrible, fruit de la colère du roi Henri II, seront considérables en Normandie.
Le père de Thomas Becket, Gilbert, était normand. C'était un marchand de Rouen qui avait décidé de traverser la Manche et d'aller s'installer avec son épouse, Mathilde, originaire de Caen, dans le quartier de Cheapside, à Londres, afin d'y développer ses affaires. Thomas y naquit un 21 décembre entre 1118 et 1120, la date est imprécise. Très vite, on s'aperçut que le jeune garçon était doté d'une intelligence brillante et d'un véritable don pour les études, qu'il poursuivit d'abord chez les chanoines de Merton, puis dans les grandes universités. Il voyagea, vécut quelque temps à Paris pour parfaire son éducation philosophique, puis se rendit en Italie, à Bologne, où il suivit assidûment des cours de droit. Mais, alors qu'il n'avait pas vingt ans, sa mère tomba gravement malade et mourut. Thomas revint en Angleterre. Théobald, l'archevêque de Canterbury, le remarqua et lui proposa de devenir son clerc, position que Thomas accepta avec d'autant plus d'enthousiasme qu'il pressentit là le début d'une ascension sociale rapide et profitable. Il avait raison : celle-ci fut fulgurante. Théobald l'envoya d'abord effectuer plusieurs missions sur le continent, particulièrement à Rome, puis en fit son homme de con...
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