2015, année charnière !
Année d'importance pour notre magazine. Il y a exactement vingt ans de cela débarquait en kiosque le premier numéro de Patrimoine Normand, sur une idée de Laurent Corbin, notre rédacteur en chef. Nous vous y parlions avec force détails du pays du Houlme, dans l'Orne, du grand corbeau, des quartiers disparus du Havre, de la poterie, du pont-l'évêque, d'ifs millénaires, de Lord Lovat et de son indissociable compagnon, le légendaire piper Bill Millin... Notre ami Thierry Georges Leprévost, notre plus ancien collaborateur toujours à nos côtés, évoquait déjà l'art équestre normand dans une rubrique appelée à une belle postérité. Faune, terroirs, flore, histoire, gastronomie, traditions, souvenir : tout ce qui constitue, aujourd'hui encore, l'âme de ce magazine.
Au fil du temps, nous avons dû évoluer, nous adapter pour tenir le cap dans un contexte économique souvent houleux, pour ne pas dire franchement difficile. Les personnes cachées derrière la couverture ont pour la plupart changé, mais l'envie et la passion sont demeurées intactes, avec toujours la même exigence de qualité, le même sérieux, la même curiosité pour tout ce qui fait la Normandie, notre Normandie. Qu'il nous soit permis ici de remercier tous ceux qui ont un jour écrit dans nos colonnes et qui ont ainsi contribué à notre longévité. Mais qu'il nous soit surtout permis de vous remercier vous, lecteurs, sans la fidélité desquels rien n'aurait été possible : nous n'existons que pour vous et que grâce à vous.
Mais 2015 s'annonce également comme une année particulière pour tous les Normands : après des décennies d'une séparation douloureuse, la Normandie devrait enfin se retrouver, réunifiée. Vous lirez d'ailleurs dans ce numéro, un passionnant article sur les raisons de cette longue division. L'ouverture prochaine à Rouen de l'Historial dédié à Jeanne d'Arc est l'occasion de consacrer notre dossier à la Pucelle d'Orléans, brûlée en place du Vieux-Marché par un matin du printemps 1431. Nous vous emmènerons également dans l'île anglo-normande de Sercq, jalouse de ses traditions ancestrales, puis entre les murs de la forteresse de Château-sur-Epte. Nous nous glisserons dans les malles du roi Louis XVI en partance pour sa « bonne province de Normandie », direction le port de Cherbourg. Nous sillonnerons l'Angleterre du XIe siècle dans les pas d'Osmond de Sées, un clerc normand chapelain de Guillaume le Conquérant. Et nous vous parlerons même... de vin normand ! De quoi, nous l'espérons, rassasier votre soif de connaissance et votre intérêt pour notre si belle région, avec toujours cette volonté de vous convaincre que le dépaysement est au coin de votre rue.
Tous nos vœux pour cette année 2015 pleine d'espoirs et bonne lecture !
La rédaction.