Étretat, JOYAU DE LA Côte d'Albâtre
Strutat, Estrutat, Estrutard, Strutart, Estrutar… Autant de formes anciennes qui apparaissent au fil des siècles, pour désigner la commune actuelle d’Étretat. Si les interprétations divergent quant à son sens, une chose est certaine : ce nom vient du norrois, la langue des anciens Scandinaves, preuve, s’il en fallait encore, des liens unissant notre région aux Vikings.
Au-delà de la signification des mots, Étretat, c’est d’abord un joyau que dame Nature nous a légué. Site unique au monde, ses grandes arches calcaires, ses aiguilles d’Aval et de Belval, son sentier littoral qui emmène de l’une à l’autre avec des vues vertigineuses – 90 m de dénivelé, ça vous coupe le souffle – attirent chaque année des centaines de milliers de visiteurs. Cela n’est d’ailleurs pas sans poser divers problèmes, tant sur le plan environnemental qu’en matière de sécurité.
Étretat attire, fascine, inspire… De grands écrivains ont vanté ses mérites, de Victor Hugo à Maupassant, de Dumas père à Alphonse Karr. Certains d’entre eux y ont même placé l’action de leurs romans ou de leurs nouvelles, à l’image de Maurice Leblanc et de sa célèbre Aiguille creuse. Des peintres de génie s’y sont succédé, Eugène Isabey et Eugène Le Poittevin – les pionniers –, suivis d’Eugène Delacroix, Gustave Gourbet, Camille Corot, Eugène Boudin, Johan Barthold Jongkind, Claude Monet et tant d’autres. Cet engouement de la part des artistes a entraîné celui de tout le gotha parisien et a favorisé la multiplication des villas balnéaires, à deux pas de l’église médiévale Notre-Dame, transformant le village de pêcheurs en station balnéaire huppée. Tout ce merveilleux patrimoine s’est récemment enrichi de la réouverture des jardins de la villa Roxelane, revisités par l’architecte paysagiste Alexandre Grivko.
Étretat, c’est tout cela… et bien plus encore : une invitation au dépaysement juste à côté de chez nous.
Bonne lecture.
Stéphane William Gondoin et la rédaction