Un été nommé désir…
Du grand air et de la culture ! Après cette nouvelle année de cauchemar, nous avons tous besoin de grand air et de culture ! Le retour de l’été, la levée progressive des restrictions sanitaires, la réouverture de nos musées et de nos monuments, nous offrent enfin cette opportunité que nous attendions tous : retrouver le contact avec notre patrimoine, profiter de nos musées et déambuler sans contrainte sur nos chemins de campagne ou nos sentiers forestiers.
Quelque chose nous dit que les Normands ne seront pas les seuls à profiter des bienfaits de leur région et qu’une bonne partie de la France va se donner rendez-vous ici. Poussés par l’envie de grands espaces, ils seront nombreux à venir chercher le calme dans notre arrière-pays, mais aussi et surtout à s’adonner aux joies de la plage sur notre littoral, tout en demeurant à proximité de chez eux.
Voilà en effet près de deux siècles que les inconditionnels de la baignade se précipitent, l’espace d’un week-end ou d’une pause estivale salutaire, sur nos centaines de kilomètres de côtes et nos dizaines de belles plages. Les communes des bords de mer se sont donc progressivement dotées de structures d’accueil et de divertissement, auberges, hôtels, bonnes tables, terrains de sport, hippodromes et autres casinos, pour attirer et satisfaire une clientèle toujours plus dense grâce à l’extension du réseau ferroviaire. Les bains de mer en Normandie ont par ailleurs inspiré bien des artistes, qu’ils soient écrivains comme Alexandre Dumas, Guy de Maupassant ou Marcel Proust, ou peintres ou affichistes, tels Louis-Alexandre Dubourg, Eugène Boudin ou Louis Charles-Bombled.
Nous avons souhaité aborder tous ces aspects dans notre dossier trimestriel, histoire de s’en aller respirer des atmosphères d’antan, comme un parfum de Belle Époque porteur de fragrances iodées. Vous pousserez par ailleurs au fil des pages les portes de l’abbaye de Montivilliers et du domaine de Vascœuil, où séjourna si souvent l’historien Jules Michelet. Vous observerez en notre compagnie les oiseaux qui égayent le ciel normand et vous arpenterez les allées du marché de terroir de Mortagne-au-Perche. Vous explorerez les entrailles du Hague-Dike, cet étrange rempart de terre barrant la presqu’île de la Hague que l’on attribua longtemps à tort aux Vikings. Et beaucoup d’autres choses encore.
Espérant vous emporter une fois de plus très loin… à côté de chez vous (!), nous vous souhaitons à tous un très bel été.
Stéphane William Gondoin et la rédaction