Dans son dernier roman, Karine Lebert nous plonge dans la Normandie des années 1930/40. Comme toujours, elle campe des personnages de femmes au caractère et au destin contrastés ; aussi contrastés que les milieux dans lesquels elles évoluent : la monotone campagne d’un Marais Vernier voué à la vannerie depuis la nuit des temps, où le rythme des jours n’a jamais varié depuis le Moyen Âge ; le Rouen de l’entre-deux guerres où l’exode rural permet à l’ancienne paysannerie d’accéder à la petite bourgeoisie en côtoyant un patronat commerçant un brin paternaliste, où la classe ouvrière dépitée par le Front Populaire trouvera bientôt un exutoire à ses attentes sociales en s’engageant dans la Résistance.
Pour sous-tendre l’ensemble, vingt années d’action et de suspense sur fond de pâtisserie-salon de thé, où se mêlent le bien et le mal, la passion et la jalousie, la quête des origines d’une héroïne en qui la lectrice n’aura aucun mal à s’identifier. Je dis la lectrice, car ce roman d’une femme est d’abord destiné aux femmes, mais les hommes liront aussi avec plaisir ce livre aux multiples rebondissements. Dont acte.
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