Alençon. Le châtelet de nos jours, transformé en prison. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)
Le château d'Alençon en 1742 par J. J. Le Queu. On remarque sur cette gravure l'état de dégradation avancé des remparts. À la base de la tour Couronnée s'ouvre une porte avec un pont-levis à flèches (on distingue très bien les fentes verticales destinées à recevoir ces flèches). La tour de l'enceinte urbaine située sur la droite, est percée d'archères-canonnières telles qu'on en rencontre beaucoup au début du XVe siècle. (© coll. Stéphane William Gondoin) |
Planté aux confins du comté de Maine et du duché de Normandie, le château d'Alençon devient très tôt l'objet de toutes les convoitises et l'enjeu de conflits multiples. Au fil des siècles, l'austère place frontière s'agrandit, pour finalement se métamorphoser en un somptueux palais gothique. Avant une époque plus sombre et une destinée moins glorieuse...
Les os à peine réchauffés par les rayons d'un timide soleil hivernal, il est agréable de flâner d'un train de sénateur à travers la ville d'Alençon. Les noms de la plupart des rues nous emportent dans les coulisses du XXe siècle : cours Clemenceau, place de la 2e DB, rue De-Lattre-de-Tassigny... Acteurs disparus de conflits d'un autre temps. Ici ou là, des souvenirs témoignent des heures de gloire vécues sur les bords de la Sarthe au crépuscule de la Seconde Guerre mondiale. Sur la façade pavoisée d'une petite maison dominant la rivière, une plaque rappelle notamment : « Ici, le général Leclerc, libérateur de la ville d'Alençon, établit son poste de commandement au matin du 12 août 1944. » Modeste témoin de l'Histoire en marche, celle avec un grand H, celle qui forge les légendes. De temps à autre, un panneau indicateur invite à partir à la découverte de la maison natale de sainte Thérèse. L'ombre de la jeune carmélite de Lisieux plane aussi sur la cité ornaise. Les monuments défilent l'un après l'autre : flamboyante basilique Notre-Dame, plus modeste église Saint-Léonard et étonnante halle au blé. Du Moyen Âge au XIXe siècle, il n'y a que quelques pas allègrement franchis. On songe inévitablement à ces mots de Jean de La Varende, qu'il est sain de toujours conserver dans un recoin de sa mémoire : « Le passé n'est qu'un sommeil : pour un esprit attentif et sen...
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