La Fauvette est à quai le long du chemin de halage. (© Viriginie Michelland)
La Basse-Seine constitue un axe de circulation majeur pour les hommes et les marchandises. (© Viriginie Michelland) |
Si elle se prête aujourd’hui volontiers à un vagabondage insouciant, la Seine a forgé l’âme et l’identité du village de Poses. Du charretier de rivière au chef de pertuis, la grande famille des mariniers a trimé pendant des siècles au rythme du fleuve.
Il faut dire qu’en aval de Paris, la Basse-Seine constitue un axe de circulation majeur depuis des temps immémoriaux. Hommes et marchandises y transitent entre deux pôles d’attractivité : la capitale, distante de 202 km par le fleuve, et Rouen, port maritime et fluvial de première importance. Il s’agit d’approvisionner Paris en denrées alimentaires (céréales, pommes de terre, jambon, huîtres, produits exotiques, et bien sûr le sel). Quant au foin, Prudent Prévost, marinier à Aizier au début du XXe siècle, décrit son chargement comme une « bien désagréable et dure corvée ». Il faut dire qu’il en transporte ce jour-là 3 600 bottes...
Le fleuve offre aussi un débouché aux dynamiques cités normandes qui écoulent vers la capitale leurs produits manufacturés. Les matériaux de construction y transitent enfin. On voit s’entasser dans les embarcations bois de charpente et de chauffe, pierres et grès, charbon et ballots de laine. Les Normands assistent même, en 1833, au passage de… l’obélisque de Louxor ! Quelque temps plus tard, un Posien, Nicolas Kassillon, se charge d’une mission pas comme les autres : le convoyage des cendres de Napo...
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