Moulin du Parc, à Bosrobert. Le moulin est la pièce maîtresse d’un ensemble harmonieux. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)
Marie-France et Marcel Caron. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand) |
Un moulin, c’est l’œuvre de la nature sublimée par l’homme et sa technique. Dans la vallée du Bec-Hellouin, un moulin abandonné attendait de renaître. Ramené à la vie par Marcel et Marie-France Caron, il est aujourd’hui la pièce maîtresse d’un site où chaque élément concourt à l’harmonie générale.
S’il porte allègrement le poids des ans, le moulin du Parc n’en est pas moins l’héritier d’une histoire presque millénaire. Mentionné dès 1190, il occupe un site où, dit-on, Guillaume le Bâtard lui-même aurait sévi vers 1050, incendiant la ferme locale pour châtier Lanfranc, prieur du Bec, suite à un désaccord. Ou peut-être voulut-il punir un fermier… dont la fille se refusait à lui ! Si cet épisode, qui n’est pas à l’avantage du futur conquérant de l’Angleterre, ressort plus de la légende que de l’histoire, Marcel Caron n’est pas peu fier à l’idée que Guillaume ait un jour pu pénétrer dans son futur domaine.
Contemporaine du moulin, une digue revendique elle aussi plus de 830 ans d’histoire. Retenant une réserve d’eau qui fournissait les moines du Bec en poissons, elle faisait aussi tourner la roue du moulin. La ferme et son moulin banal appartenaient bien sûr à l’abbaye. Au gré de recherches patientes et de quelques trouvailles, Marie-France et Marcel ont reconstitué d’autres pans de l’histoire des lieux. Sous une couche de lierre, ils ont pu constater la présence de graffiti. L’un d’eux évoque la noyade d’un certain Simon Racine. D’autres constituent des marques de hau...
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