La race bovine normande. (Photo Eric Bruneval © Patrimoine Normand.)
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Symboles normands par excellence, nos bovins illustrent les publicités, les cartes postales et les documents touristiques. Loin de s’en plaindre, les professionnels de l’élevage bovin normand tentent d’approfondir encore l’image de modernité de la race. Car elle a changé. Fini cet aspect désuet qu’on attachait aux vaches et aux prairies normandes. Les temps changent, et la race Normande est devenue une race d’élite, un enjeu économique pour la Région, voire plus large. Le patrimoine est notre avenir.
La race bovine normande :
comment la reconnaître
La Normandie élève de nombreux bovins, mais tous ne sont pas de race Normande, loin s’en faut. Il ne suffit pas d’avoir des taches sur le pelage pour être de cette race. Pour reconnaître les bovins de cette race, regardez-les dans les yeux : ils portent des lunettes ! Si, ces deux cercles noirs autour des yeux. Et ils sont les seuls. Les lunettes sont une des caractéristiques de la race Normande. Elle se définit cependant avec de plus nombreux critères, établis définitivement comme standard en 1920 lors de la réorganisation du Herd Book Normand (liste et généalogie des animaux reproducteurs). En voici un extrait :
« Race de grande taille, extrêmement rustique et remarquable par sa triple aptitude à produire du lait, du beurre et de la viande : ensemble de qualités très développées qui en font une race de premier ordre.
La robe est variée, mais en général caractérisée par des rayures ou zébrures brun-foncé (pelage bringé). Elle varie du bringé au caille en donnant, suivant la nuance du fond de la robe et le dosage du blanc, des robes dites : bringé foncé, bringé blond, caille bringé et caille blond. Un certain nombre de sujets dont le fond de la robe est blanc ont un pelage tacheté de tigrures ou de mouchetures. La tête, le ventre et les extrémités sont également marqués de blanc.
La conformation est régulière : la tête expressive et à profil concave, porte des cornes fines, blanches ou jaunes, à section arrondie et recourbées en avant. Le front est large et légèrement déprimé, les yeux gros et saillants, les sus-naseaux droits et soudés en voûte plein cintre, le mufle gros et retroussé, la face ni trop longue ni trop courte, est légèrement déprimée sur les côtés, la gorge dégagée, l’encolure moyenne et sans fanon, la ligne du dos rectiligne et horizontale, la poitrine bien développée, le garrot et les hanches larges, la culotte assez fournie et les cuisses bien descendues. Le tout formant un ensemble présentant un cachet de distinction bien caractérisé.
La peau, d’épaisseur moyenne, est souple et moelleuse, l’appareil mammaire est très développé et recouvert d’une peau fine et onctueuse, laissant apparaître à sa surface des veines fortes et sinueuses. (...).»
Vache, au pelage caille-bringé, oreilles au vent. (Photo Eric Bruneval © Patrimoine Normand.) |
Les critères ont évolué depuis, plus techniques et plus en rapport avec la politique laitière ou bouchère des éleveurs et acheteurs. Mais les définitions principales restent obligatoires. Pour plus de clarté, nous allons vous présenter les bovins en images.
Portrait : La tête est expressive, au profil concave. Le front est large, les yeux gros et saillants, les arcades sourcilières très marquées avec une dépression (le « coup de poing ») appu...
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