François Décorchemont a consacré la première partie de sa carrière à des réalisations en pâte de verre. Ici, trois objets confectionnés vers 1920-1930 et conservés au musée du Verre. (© Paul Louis).
La jolie ville de Conches-en-Ouche, dans l’Eure, est assurément au verre ce que Bayeux est, entre autres, à la porcelaine : une étape incontournable à la découverte de savoir-faire préservés. La petite cité entre dans l’histoire de l’art verrier au XVIe siècle, lorsque l’église Sainte-Foy se pare de vitraux d’une qualité exceptionnelle. Trois cent cinquante ans plus tard, un artiste de génie, François Décorchemont, adapte au vitrail la technique de la pâte de verre. Le musée du Verre, fondé en 1996 et dirigé par Éric Louet, conserve aujourd’hui de très beaux exemples d’art verrier des XXe et XXIe siècles.
Le verre à Conches n’appartient pas seulement au passé. Les descendants de François Décorchemont ont trouvé dans la pâte de verre de quoi nourrir leurs propres expérimentations. Nous les avons rencontrés, tout comme Henry de Changy, passionné par les verrières de la Renaissance. Ils ont esquissé pour nous un panorama des arts verriers à Conches à travers les siècles.
L’apothéose du vitrail Renaissance
S’il fallait au moins une bonne raison pour visiter l’église Sainte-Foy, l’harmonie des verrières peintes occupant vingt-quatre baies, classées Monument historique dès 1840, y suffirait. L’édifice a été reconstruit presque intégralement dans la seconde moitié du XVe siècle et au XVIe siècle, à l’emplacement d’un premier sanc...
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